Un peu d’histoire sur l’ANJOU….
Au 1er siècle, les Gaulois contre les Romains ; « Il n’y eut presque pas de cité où ne fussent jetés les germes de cette rébellion ; mais l’explosion se produisit d’abord chez les Andégaves et les Turons. Parmi eux, les Andégaves furent réprimés par le légat Acilius Aviola, grâce à la cohorte qui tenait garnison à Lyon. » Tacite, Annales, livre III, 41
Bien peu d'événements connus troublent la paix romaine du deuxième siècle de notre ère. Ces années de stabilité sont surtout caractérisées par le développement des villes et des grands domaines ruraux, reliés entre eux par un dense réseau de voies de communications routières et fluviales.
Un moment arrêté par la puissance de l’organisation romaine, le cycle des invasions et migrations qui caractérise l’histoire de ces premiers siècles reprend de plus belle dès que l’Empire montre les premiers signes de faiblesse. L’affaiblissement du pouvoir romain à la fin du IIIe siècle avait ouvert des temps de troubles extrêmes. Ils semblent s’apaiser néanmoins sous Dioclétien et ses successeurs, qui, pour mieux les maîtriser, décident une réorganisation administrative
Tout comme l’autonomie gauloise s’était pliée, à l’aube du premier siècle, aux lois de l’occupant romain, la civilisation gallo-romaine devait, au Ve siècle, s’incliner devant la domination franque.
Durant le siècle de fer qui suit l'avènement de Clovis, où la royauté mérovingienne est sans cesse déchirée par les conflits nés des partages successoraux, l'Église représente plus que jamais l'indispensable relais entre le pouvoir franc et la société civile.
Aux confins des royaumes francs, en position de frontière face à la double menace d'une Bretagne indépendante et d'une Aquitaine encore mal soumise, le pagus andegavensis subit longtemps les conséquences des luttes fratricides nées des partages successoraux mérovingiens.
La présence d’une communauté de moines ou d’ermites, réunie sous l’autorité d’un abbé, est attestée avec certitude au début du VIIIe siècle sur le coteau boisé qui domine la Loire en ce lieu nommé le mont Glonne et qui est aujourd’hui Saint-Florent-le-Vieil.
La mort de Louis le Pieux, fils de Charlemagne, en juin 840, ouvre l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’Anjou : en 843, le partage de Verdun attribue une portion d’Empire à chacun des trois héritiers : à Louis, les terres situées à l’Est du Rhin et la Bavière ; à Lothaire, une longue bande intermédiaire, allant de la mer du Nord à l’Italie ; à Charles, la Francia occidentalis, c’est à dire toutes les terres de France situées entre Saône et Rhône et la frontière maritime de l’Ouest.
En 987, Hugues Capet est élu roi de France, inaugurant, après les Mérovingiens et les Carolingiens, la troisième dynastie royale. Cette même année, Foulque III devient comte d’Anjou à la mort de son père Geoffroy Grisegonelle. Commence un règne long (987-1040) et énergique, celui d’un conquérant et d’un bâtisseur, qui assoit véritablement la première maison d’Anjou, celle des Ingelgériens.
Le redoutable Foulque III Nerra et son fils Geoffroi Martel ont fondé la puissance angevine. Élargi aux Mauges, au Vendômois, à la Touraine, à la Saintonge et un temps au Maine, le comté, par les liens étroits qu'il noue avec le duché d'Aquitaine, puis avec les rois capétiens, s'affirme comme une puissante principauté territoriale, égale et rivale des grandes maisons de Blois et de Normandie dont elle contribue à freiner les ambitions.
Tandis que les fils de Robert le Fort s’imposaient en moins d’un siècle sur le trône de France, une fortune non moins rapide allait porter les comtes d’Anjou à la tête d’un véritable empire : Foulque V initie, en 1109, une persévérante politique matrimoniale par son mariage avec Eremburge héritière du comté du Maine, qui permet d’asseoir, mieux que toute conquête, la domination angevine sur ce territoire.
Angers, qui allait s'enorgueillir de son université jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, possède, au début du XIIIe siècle, une école épiscopale réputée, à la fois pour son ancienneté et pour le dynamisme que lui a conféré la renaissance intellectuelle de la seconde moitié du XIIe siècle.
Les crises de toute nature qui affectent la première moitié du XIVe siècle trouvent l'Anjou revenu dans le giron royal, par l'accession au trône en 1328 du dernier héritier angevin de la lignée de Charles d'Anjou, Philippe de Valois. Jean le Bon est investi de la province, mais c'est pour devenir roi à son tour en 1350.
En cette fin d'année 1434, une conjonction d'événements va conduire René d'Anjou, deuxième fils de Louis II et de Yolande d'Aragon, à devenir un des féodaux les plus titrés d'Occident.
Le 31 octobre 1517, un moine augustin, Martin Luther, affiche à la porte de la chapelle du château de Wittemberg 95 thèses contre les indulgences : la Réforme protestante est née. Dès 1520, ses idées pénètrent en France où elles sont condamnées par la Sorbonne, tandis que la publication et la vente de ses livres sont interdites. Cependant, les thèses de Luther arrivent très tôt en Anjou si bien qu'en 1523, les vicaires généraux du diocèse d'Angers publient un monitoire contre les personnes lisant ses écrits, interdiction que renouvelle et renforce l'année suivante l'évêque François de Rohan, menaçant les contrevenants d'excommunication et ordonnant la destruction des ouvrages incriminés.
Le premier XVIIe siècle, que clôt en 1661 l'avènement du jeune Louis XIV, n'est pas pour l'Anjou un temps paisible. Au contraire, la révolte y est quasi- permanente et générale, qu'elle soit le fait des princes du sang, des nobles, des oligarchies municipales, des officiers, des protestants, ou des classes populaires urbaines et rurales, et ce malgré une reprise économique indéniable qui suit, dans les pays de la Loire, la fin des guerres de religion.
Janvier 1793 : la Révolution entre dans sa quatrième année. Après le temps des réformateurs, est venu celui des « sans-culottes », contraints d'agir dans l'urgence : aux frontières se pressent les armées des princes coalisés. La victoire de Valmy, le 20 septembre 1792, évite de peu l'invasion.
SOURCE : AD49
A présent, allons sur les traces du passé de GENNES, grâce aux Archives Départementales d’ANGERS, dont les fonds nous permettent d’écrire et de comprendre l’histoire, ayant bien sûr un lien étroit avec celle du duché d’ANJOU.