DES FIEFS OUBLIES, A COUENES, A LA ROCHE DE MILLY
RELEVANT DE LA CHATELLENIE DE MILLY
Sur les traces d’une seigneurie disparue, la TOUCHE…..
Voici ce que nous apprend Célestin PORT, archiviste et historien, auteur du dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire.
SEIGNEURIE DE LA TOUCHE : ancien fief et seigneurie avec maison noble dans le village de COUESME, détruite dès le XVIe siècle.
Le lieu où souloit estre antiennement le logis et maison seigneuriale de la TOUCHE, ouquel lieu sont de présent les murs antiens dudit lieu et la fuie, est-il dit en 1529.
En est sieur Geoffroi de la Grésille 1409, Christian de VENDEL, 1512, Philippe de VENDEL, 1529, 1543, qui en avait fait rebâtir l’habitation, Charles de CHERITE, 1612.
Toute trace de cette seigneurie a depuis disparu de la surface du sol.
Mais essayons de comprendre l’histoire de celle-ci, grâce aux documents trouvés aux Archives Départementales d’Angers, notamment dans les 32 cartons constituant le Fonds de la seigneurie de Milly le Meugon et de la famille de Maillé-Brézé.
Dans le registre des propriétés tome VIII, sous la cote 44 J 31, un acte d’aveu est rendu en 1364 à Messire Hardouin de MAILLé, seigneur de Millé, par Marthellin de BOURNEUF, à savoir l’hébergement de la TOUCHE, avec appartenances et dépendances, foi-hommage lige 40 jours de garde audit lieu de la TOUCHE, la terre des FOUX, foi et hommage simple et 12 sols de service, la terre des NOYERS, foi et hommage simple, 3 sols, 2 deniers de service. -
Le 17 octobre 1389, Simon BONNENFANT vend à Jean de SAINTE MORE, écuyer, 7 livres de rente assise sur l’hôtel de la TOUSCHE et appartenances, paroisse de Gennes, tenu à foy et hommage à noble homme, le seigneur de Maillé.
Le 13 janvier 1389, un titre par lequel Jean de Saint More reconnaît devoir acquitter une rente de 7 livres sur l’hôtel de la TOUSCHE.
Comme aussi est compris dans ce registre un aveu du 1er mars 1407, rendu à Payen de Maillé, seigneur de Milly, par Geoffroy de la GREZILLE, de son féage de la GOUBAUDIERE, tenu dudit Milly, à foy et hommage simple et à 1 cheval de service à muance de seigneur, en droit de justice et seigneurie….
Le 12 mars 1509, foy et hommage lige rendu par Christophe de VENDEL, seigneur de la TOUSCHE, à Messire Guy de MAILLE, seigneur de MILLE.
Le 16 juin 1509, une procuration par noble homme Christophe de VENDEL, aux fins par son fondé, de présenter son aveu au seigneur de Millé, de son fief et seigneurie de la TOUSCHE, tenu à foy et hommage lige, et reconnaître devoir 7 livres, 14 sols et 9 deniers de service annuel.
Le 24 février 1512, aveu et dénombrement rendu à Messire Guy de MAILLE, chevalier, seigneur de BREZE et de MILLE LE MEUGON, par Christophe de VENDEL, écuyer, seigneur de NOYANT et de la TOUSCHE, pour raison du fief de la TOUSCHE, à la charge de 6 livres, 14 sols et 9 deniers de service annuel.
Une table réelle dans le registre 44 J 31 confirme le domaine corporel de la TOUSCHE, les différents biens étant décrits dans l’aveu du 24 février 1512
Le 16 juin 1512, une procuration par noble homme Christophe de VENDEL, seigneur de NOYANT et de la TOUSCHE, aux fins par son fondé de présenter son aveu au seigneur de Millé de son fief, seigneurie de la TOUSCHE, tenu en foy et hommage lige.
Le 24 mai 1513, un document nous apprend la main levée et délivrances des choses saisies sur Christophe de VENDEL, seigneur de la TOUSCHE, ayant fourni son aveu dudit lieu de la TOUSCHE à Millé.
Une partie de la seigneurie de la TOUCHE était tenue de la seigneurie du Haut Joreau et à 5 sols de devoir annuel. Cette partie fut réunie à Milly par l’acte d’échange fait entre Monseigneur le Prince Seigneur de Milly et Messire du LAURENTS, seigneur de Joreau, le 14 janvier 1662.
Voici quelques actes d’aveux rendus par le seigneur de la TOUSCHE au seigneur du HAUT JOREAU :
Un aveu du 17 octobre 1516 rendu au seigneur du Haut Joreau par Christophe de VENDEL, seigneur de la TOUSCHE, de 8 setrées de terre appelée la JARILLAIS, dépendance dudit lieu de la TOUSCHE, tenu à foy et hommage simple et 5 sols de service, cet hommage service réuni à MILLY par l’échange du 14 janvier 1662.
En 1520, un aveu est rendu à Messire Philippe de LAURENTS, seigneur du Haut Joreau, par Messire Philippe de VENDEL, pour des terres appelées la JARILLAIS, contenant 8 setrées. A devoir de 5 sols de service. Il est précisé dans cet acte que les terres de la JARILLAIS sont sises près de ma maison de Saint Michel de COUESNE,
Le 18 janvier 1522, une procuration est donnée par Damoiselle Catherine XXX, Dame de la TOUSCHE, veuve feu Christophe de VENDEL, aux fins par son fondé, de faire deux foys et hommages, la première au seigneur de Joreau, pour une pièce de terre appelée la JARILLAIS, et dépendante du fief de la TOUSCHE, la seconde au seigneur de la Roche-Froissart, pour un bois taillis appelé les Coulées Macé Houdin, du fief des Bourdeaux.
Le 19 août 1523, offre de Foy et hommage par le fondé de pouvoir de la Dame de la TOUSCHE, au seigneur de JOREAU pour une pièce de terre appelée la JARILLAIS, dépendant dudit lieu de la TOUSCHE.
Aveu rendu à Messire Guy de Maillé, chevalier, seigneur de Milly, par Messire Philippe de VENDEL, seigneur de la TOUSCHE, le 28 octobre 1529. Signé Philippe de VENDEL.
Le lieu où souloit estre antiennement le logis et maison seigneuriale de la TOUCHE, ouquel lieu sont de présent les murs antiens dudit lieu et la fuie, contenant tant en murs, cours, jardins que terres, haies et buissons, vingt boisselées, et la garenne touche ledit lieu, laquelle garenne est close de fossés, et contient quatre quartiers de bois, joignant le tout d’un côté, le chemin tendant de Gennes à Herbault, d’autre le sentier tendant du marchais plat au pas Marquis, d’un bout les terres qui furent à feu Luc de la TOUCHE, un sentier entre deux, d’autre mes bois du Sablonnais, en dedans de laquelle garenne, j’ai et avoir droit de garenne et prendre toutes les bêtes à pied rond…
S’ensuivent qui me doivent plusieurs cens, rentes et devoirs, tant en deniers, froment, seigle, avoine, chapons et poules, et le nombre desdits devoirs rendables audit lieu de la TOUCHE, chaque an au terme d’Angevine, pour plusieurs choses qu’ils tiennent de moi, sous ledit hommage lige que je vous dois, lesdits bleds à notre mesure de Milly, Une maison, grange, cave, hébergement, aireau, jardin et chenevreau, le tout en un tenant, contenant quatre quartiers appelés la GOUBAUDIERE, joignant d’un côté votre étang de COISNE, d’autre, mes terres, d’un bout le chemin tendant de la Normandière à Avort, d’autre vos bois…
Pour lesquelles choses, je vous dois quarante jours de garde en mon hostel dudit lieu de la TOUCHE, avec sept livres, quatorze sols, neuf deniers d’aide et devoir rendables chacun an au château de Milly.
Le 21 avril 1543, un acquêt par Messire Guy de MAILLE, chevalier, seigneur de BREZE et de MILLE et Dame Anne de LOUAN, son épouse, de noble homme, Philippe de VENDEL, seigneur de NOYANT.
A savoir, la terre et seigneurie de la TOUSCHE, appartenances et dépendances, tant en fief qu’en arrière fief, justice, juridiction, hommes et sujets, cens et rentes devoir, tout ledit domaine de ladite terre et seigneurie tant maisons, hébergements, caves, appartenances, garenne, fuye, terres labourables prés, patis, pâtures, bois, hayes, saulaies, et autres choses quelconques, tant noble que roturière.
Situés paroisse de Millé, Saint Eusèbe, Saint Vétérin de Gennes, Louerre, Saint Jean de Dénézé, Louresse, autres et mouvant, aux charges de la relever, savoir :
- Partie à foy et hommage de Milly et à 7 livres, 14 sols et 9 deniers de devoir féodal.
- Partie qui était tenue autre fois à trois foys et hommages abonnés et convertir en un seul hommage vers le Sieur de la ROCHE FROISSARD, à 9 sols de devoir annuel.
- Autre partie tenue de la seigneurie du Haut Joreau et à 5 sols de devoir annuel. Cette partie réunie à Milly par l’acte d’échange fait entre Monseigneur le Prince Seigneur de Milly et Messire du LAURENTS, seigneur de Joreau, le 14 janvier 1662,
- Les prés étant en la paroisse des Rosiers en la Pré des Millerons, aux fiefs de Sous le Puy et de Trêves, 3 deniers à Trêves, et 10 deniers obole à Sous le Puy.
- Et aussi à la charge de payer pour la maison près la chapelle de COUESNE, au curé de Saint-Vétérin de GENNES, 9 boisseaux froment, mesure de Milly, et 12 sols et 3 boisseaux froment, même mesure, à la fabrique dudit Saint-Vétérin de Gennes, en outre pour la seigneurie de la TOUSCHE, 10 livres de rente chacun an, au chapelain de la chapelle de Sainte-Catherine, desservie en l’église du monastère et abbaye de Saint-Florent de Saumur, en disant et célébrant le divin service dû et accoutumé pour toutes charges et devoirs. Au prix de 2 500 livres.
Le chapitre deux contient des aveux, foys et hommages du fief et seigneurie de la TOUSCHE, qui relevait en partie à foy et hommage lige de ladite châtellenie de Milly, à 40 jours de garde en l’hôtel de la TOUSCHE et en outre, 7 livres, 14 sols et 9 deniers de devoir annuel. Mais par contrat du 21 avril 1543, ladite seigneurie de la TOUSCHE a été réunie à la châtellenie de Milly.
Le chapitre trois est composé de titres et quittances depuis le 18 novembre 1668 jusqu’au 12 janvier 1713, au soutien de trois rentes dues à annuellement à l’abbaye de Saint-Florent, notamment de 10 livres sur la terre de la TOUSCHE dépendant de MILLY.
Le chapitre quatre contient des déclarations portant reconnaissance des cens, rentes et devoirs dus à ladite seigneurie de la TOUSCHE, depuis le 9 septembre 1466 jusqu’au 7 septembre 1660, parmi lesquels il y en a pour le fief de Milly.
Dans le registre sous la cote 44 J 27, un aveu rendu par Monseigneur le Prince de Condé à Messire Henri de DAILLON, seigneur de CHAMPCHEVRIER, en date du 19 janvier 1673. Est mentionné parmi les multiples biens, les deniers dus au terme de la Saint Michel au fief de la TOUSCHE, à savoir les héritiers de Pierre DOUCES, de Pierre HARDOIN et de René BOURREAU, devaient quarante-trois sols, douze boisseaux de seigle et seize boisseaux d’avoine pour plusieurs caves et jardins, vignes et terres labourables sises au Bois Planté.
D’autres rentes de seigle dues au terme d’Angevine, à la mesure dudit Millé, pour la seigneurie de la TOUSCHE, à savoir les héritiers René ACHARD, héritiers Pierre BEAUMONT et héritiers de Jean PICART, devaient seize boisseaux de seigle et six deniers pour une pièce de terre appelée la treille, réunie à notre susdit domaine.
Dans le même acte d’aveu, d’autres rentes d’avoine dues au terme de la Saint Michel, pour notre seigneurie de la TOUSCHE, à ladite mesure de Millé
Autres rentes de poules à nous dues audit terme à cause de notre seigneurie de la TOUSCHE.
Ces extraits confirment que le domaine de la TOUSCHE est réuni au domaine de Milly.
AUX ENVIRONS DE LA CROIX DE COUESNE
On ne peut parler de COUESNE, sans évoquer la chapelle Saint-Michel, située selon la carte de CASSINI, à proximité de la GOUBAUDIERE, à 800 mètres du village de COUESNE.
Un document intéressant, trouvé dans le registre sous la cote 44 J 1 nous fournit quelques renseignements. Il date du 24 mai 1621. En voici le contenu :
Aujourd’hui Messire Jean NORMAND, prêtre curé de Saint Vétérin de Gennes, demeurant au presbytère dudit lieu, présent en personne, s’est avoué sujet de Monseigneur en la Cour de Céans, pour raison de ce qu’il tient aux fiefs et seigneurie de la châtellenie de Milly le Meugon et de la TOUCHE, - Premièrement, pour la maison et appartenances de la chapelle de COISNE, en la paroisse de Saint Vétérin, fondée en l’honneur de Dieu et de Monsieur Saint-Michel, pour et au profit de ladite cure de Saint-Vétérin, à la charge de dire ou faire dire et célébrer par chacun an, en XXXX de mondit seigneur et ses successeurs seigneurs, une messe, le jour de la fête de Saint-Michel Mont Gargan, et se tourner à l’offertoire, de trois prières pour Mondit Seigneur et Dame, pour leurs prédécesseurs et leurs successeurs, et à la fin de ladite messe, dire un subvenité pour le repos de l’âme de ses fondateurs, et quand il arrivera que ladite fête de la Saint-Michel Mont Gargan échoira un jour de dimanche, ledit service pourra être remis au jour de Saint Michel XXX, et suivant, auquel jour ledit service sera fait pour raison duquel service ci-dessus déclaré Mondit seigneur m’est tenu de payer par chacun an, audit jour de la fête de Saint-Michel Mont Gargan, le nombre de neuf boisseaux de bled froment, mesure dudit Milly le Meugon, et la somme de douze sols, six deniers tournois de rente assigné sur ledit fief de la TOUCHE, s’ensuit ce que dit le curé de Saint Vétérin, tient en domaine lesdits fiefs et seigneurie de Milly le Meugon et de la TOUCHE.
Poursuivons nos recherches et essayons de comprendre l’histoire de la GOUBAUDIERE, les RAGOTS, et la ROCHE de MILLY…
Un peu d’histoire sur la GOUBAUDIERE…….
La GOUBAUDIERE, de la famille GOUBAULT, qui possédait la terre au XIVe siècle
Source : Célestin PORT
Dans le registre 44 J 31, un aveu du 1er mars 1407, rendu à Payen de Maillé, seigneur de Milly, par Geoffroy de la GREZILLE, de son féage de la GOUBAUDIERE, tenu dudit Milly, à foy et hommage simple et à 1 cheval de service à muance de seigneur, en droit de justice et seigneurie….
Le 19 janvier 1673, un aveu et dénombrement est rendu par Messire Louis, duc de Bourbon, Prince de Condé, premier prince du sang, à haut et puissant seigneur Messire Henri de DAILLON, seigneur de CHAMPCHEVRIER, pour raison de la terre, fief, seigneurie et châtellenie de Milly le Meugon, pour le lieu et la métairie de la GOUBAUDIERE. Guillaume et François CAILLEAU doivent 1 denier
Une déclaration de Guillaume et Jeanne CAILLEAU, en date du 23 septembre 1687, dans le registre 44 J 14, mentionne plusieurs biens à la GOUBAUDIERE, notamment des caves et des caveaux, des terres et des bois.
Puis le RAGOT, appelé autrefois les RAGOTTES, qui relevait de la Châtellenie de Milly.
Dans le tome 1er des titres de Milly, folio 2 jusqu’au folio 239 compris, se trouvent des aveux et déclarations très intéressants ; ces documents se trouvent dans le registre sous la cote 44 J 26.
Une déclaration par Etienne BERTHELOT, en date du 9 novembre 1466, tant en son nom comme ayant droit de Pierre PIAU, à cause de sa femme, sœur dudit Etienne, à savoir :
- Un hébergement de cave, terre et bois, le tout ensemble une septrée de terre sis près les RAGOTTES, pour raison duquel hébergement, je dois chacun an à mondit seigneur douze sols au jour de l’Angevine pour tous devoirs.
- Deux quartiers de terre en friche sis au Perray au-dessus des RAGOTTES
- Une pièce de bois sur le Perray de COUESME sur les RAGOTTES
- Une pièce de terre au Perray sur les RAGOTTES et pour un hébergement sis aux RAGOTTES, joignant au chemin allant au ponceau des RAGOTTES à GENNES, d’autre au chemin allant audit hébergement à la Noirette, de Moussart,
Une déclaration de Nicolas BERTHELOT, en date du 9 septembre 1466, pour un hébergement aux RAGOTTES et autres biens audit lieu des RAGOTTES dans le registre sous la cote 44 J 7.
Une déclaration de Etienne BESNARD, en mai 1581, pour caves, caveaux, carries et appartenances aux RAGOTTES, vulgairement appelé la COURMIEREGE
Le 19 janvier 1673, un aveu et dénombrement est rendu par Messire Louis, duc de Bourbon, Prince de Condé, premier prince du sang, à haut et puissant seigneur Messire Henri de DAILLON, seigneur de CHAMPCHEVRIER, pour raison de la terre, fief, seigneurie et châtellenie de Milly le Meugon, pour une pièce de terre sise aux RAGOTTES, contenant quinze boisselées ou environ ; Noël et André RAZIN en doivent six boisseaux de froment et quatre deniers.
Le 21 juillet 1721, une déclaration de Maître Louis BODINEAU, notaire royal, et sa femme, pour plusieurs biens aux RAGOTTES.
Le registre 44 J 11 nous apprend, de façon intéressante, un contrat d’acquêt des RAGOTTES, en date du 30 septembre 1774, au profit de Jean CHUMEAU
En voici quelques extraits :
Le 30 septembre 1774 avant midi, par devant nous Jacques ROULLEAU, notaire royal à Saumur, résidant à Saint Eusèbe de Gennes, soussigné, furent présents Renée BESNARD, veuve de Laurent BAUDIN, tant en son privé nom que comme mère et tutrice de ses enfants et dudit défunt, demeurant paroisse de la TOURMANTINE, et Philippe BAUDIN, marchand, demeurant paroisse de la VERRIE en Poitou, solidairement chacun d’eux, un seul pour le tout, lesquels vendent, avec promesse de garantir de tous troubles hypothèques….. à Jean CHUMEAU, garde de Monsieur le Baron de FONTENAY, seigneur de VAUX, demeurant dite paroisse de VAUX, qui a acquis pour lui et ayant cause
Premièrement, plusieurs caves et caveaux, l’une desquelles est à feu, cour aireau, puits en ladite cour, le dessus desdites caves, à l’exception d’une desdites caves dont le dessus est à Antoine LEROUX, le tout situé aux RAGOTTES, paroisse de Saint-Vétérin de GENNES, joignant d’une part Antoine LEROUX, d’autre part les héritiers HERMENIER de MILLY, et d’autre part, le seigneur de JOREAU, d’autre part, le seigneur de MILLY et autres.
Plus, toutes les terres et domaines et bois dépendants de la closerie des RAGOTTES, circonstances et dépendances, sans réserve ni exception, comme ils les ont affermés à René JOUSSET et Urbaine LEGEAY, sa femme, suivant le bail passé devant nous, le 13 juillet dernier, et ont subrogé ledit acquéreur en tous leurs droits actions, privilèges et hypothèques, pour jouir desdits lieux comme ils sont en droit de faire de les relever du fief de Milly censivement et roturièrement aux censifs, charges et devoirs anciens et accoutumés montant cinq boisseaux de froment ou seigle et en acquittera les vendeurs qui ne peuvent déclarer les confrontations desdits lieux qu’ils cèdent et abandonnent comme ils leur appartiennent quitte de tous arrérages du passé jusqu’à ce jour de toutes les charges cens rentes et devoirs que ledit acquéreur paiera à l’avenir, sans distinction, exception ni réserve…..
Cette vente faite pour la somme de quatre cent quarante livres……
Laquelle somme payée à ladite BESNARD, veuve BAUDIN, déclare qu’elle emploiera partie de la somme à payer l’apprentissage qu’elle dit avoir fait pour Pierre BAUDIN, son fils, au métier de tisserand, et consent que ledit CHUMEAU demeure subrogé aux droits de maître d’apprentissage de son fils et s’oblige, en cas de besoin, d’en représenter les actes…..
Quelques documents nous apprennent qu’un moulin à vent se trouvait à la ROCHE de MILLY, ainsi qu’un moulin à eau à COUESNE
Dans le registre 44 J 14, un bail à cens en date du 20 septembre 1675 a été établi par le seigneur de Milly à Jacques PAYEN, marchand laboureur, et Madeleine GAUDICHEAU, sa femme, demeurant aux Roches, paroisse de Saint Vétérin de Gennes, pour 10 boisselées de terre, jardin et vigne, sis dans les enclos de Milly, sur lesquelles sont un moulin à vent, vulgairement appelé le moulin des ROCHES, à raison de 38 boisseaux de mouture valant seigle, mesure de Brissac, à payer par an le jour de la Saint-Michel.
Les archives du Fonds ancien de Milly nous apprennent l’existence d’un autre moulin relevant de la châtellenie de Milly, le moulin de l’Etang de COUESME.
Dans le registre 44 J 26 se trouve une déclaration datant du 9 septembre 1466, par Nicolas BERTHELOT au seigneur de MILLY, à savoir, parmi les nombreux biens, la moitié d’une pièce de terre sise près le lieu de la GOUBAUDIERE en laquelle est de présent la chaussée du moulin de l’Etang dudit lieu de COISNE, joignant la terre de Jean NORMAND, le grand chemin de SAUMUR entre eux, d’autre le ruisseau du marais dudit lieu de COISNE, de laquelle pièce était due anciennement deux setiers de froment et deux chapons en la frèche des BOUGERIE et Etienne BERTHELOT, laquelle rente est à présent aux mains de Mondit seigneur, que d’icelle pièce de terre, il nous la veuille bailler récompense valable.
Continuons notre chemin et essayons de comprendre les deux fiefs oubliés à la ROCHE de MILLY !
LA COUR DES ROCHES OU LES BOTHEREAUX
Le chapitre huit du registre ayant la cote 44 J 6 contient des aveux, fois et hommages et autres titres, d’une maison appelée vulgairement LA COUR DES ROCHES et domaine et dépendances, tenus à foi et hommage simple, à savoir
5 livres de service, 6 setiers, 3 boisseaux de froment, et un cheval de devoir féodal, lesquels aveux rendus par François BOTHEREAU et autres, depuis le 20 octobre 1469 au 2 juin 1567.
Cette maison à présent connue sous le nom de métairie des BOTHEREAUX est réunie depuis très longtemps à MILLY.
Le registre, ayant la cote 44 J 25, nous donne quelques renseignements sur la COUR DES ROCHES, alias les BOTHEREAUX, à savoir :
- Un aveu rendu à Messire Gilles de MAILLE, écuyer, seigneur de Millé, par Jeanne, veuve feu Messire Guillaume NEPVEU, le 20 octobre 1469. Signé RONSART et GARREAU
- Foy et hommage par la veuve femme Guillaume PREAU, du 20 décembre 1478. Signé CHARTEAU
- Aveu rendu par la femme veuve Guillaume PERREAU à Messire Hardouin de MAILLE, chevalier, seigneur de Milly, le 1er septembre 1489. Signé MAILLET.
- Un autre aveu dans le registre ayant la cote 44 J 28 ; Maître Jean LEBOEUF a fait foi hommage simple pour raison du lieu et appartenances des Roches ou Rochettes, alias les BOTHEREAUX, et a reconnu 6 setiers, trois boisseaux de froment et 5 livres de service. Fait le 20ème jour de décembre de l’an 1505.
- Parmi les hommages rendus au seigneur de Milly le 28 décembre 1508, se trouve mentionnée la métairie des BOTHEREAUX, réunie au domaine de Milly.
- Aveu rendu à Messire Guy de Maillé, chevalier, par Jean DESPERRES, le 18 avril 1537. Signé GAUGUELAIS et BEAUMONT.
- Le registre 44 J 5 nous apprend la vente par Antoine LEBOEUF à René BOTHEREAU de la métairie des ROCHETTES, alias les BOTHEREAUX, paroisse de Saint-Vétérin de GENNES, le 3 novembre 1551. A foy et hommage au seigneur de Milly, tenu dudit lieu de 6 setiers et 3 boisseaux de froment.
Une maison, jardin et aireau et appartenances, vulgairement appelée la COUR des ROCHES, avec une pièce de terre contenant six septrées, la FUIE de ladite COUR, le tout en un tenant, joignant d’une part le chemin tendant dudit lieu des ROCHES à la PIOLIERE, la maison et appartenance où demeure Maître Jean PIAU, prêtre, les terres ci-après déclarées, d’un bout le chemin tendant dudit lieu des ROCHES à la lande de CUNAULT, d’autres, les terres de mondit seigneur, où de présent est coiffé un moulin à vent, et les terres de Guillaume NEPVEU, tenu à foy et hommage simple, 5 sols de service le jour de la Saint Michel, 6 setiers, 3 boisseaux de froment, mesure de Milly, rendable à notre recette de Milly.
Un autre aveu rendu à Messire Arthus de Maillé, par Maître François BOTHEREAU et Louis ESNAULT, à cause de Jeanne BOTHEREAU, sa femme, le 2 juin 1564. Signé BOTHEREAU, ESNAULT, ROUSSIERE et REBILLON. A savoir :
Dans le registre 44 J 9, voici ce que nous pouvons découvrir :
- Quatre aveux ont été rendus à Millé par Guillaume NEPVEU, François BOTEREAU et autres, les 20 octobre 1469, 4 septembre 1480, 11 juillet 1550 et 2 juin 1567. De ce dernier l’extrait fait aveu rendu à Messire Arthus de Maillé, seigneur de Millé, par François BOTHEREAU et Louis ESNAULT, mari de Jeanne BOTHEREAU, pour raison des domaines ci-après tenus à foy et hommage simple, 5 livres de service, 6 setiers, trois boisseaux de froment et un cheval de devoir féodal, lesquels domaines consistent :
Une maison, jardin et appartenances contenant 2 quartiers, appelée vulgairement la COUR DES ROCHES, et une pièce de terre appelée la FUYE, y tenant, contenant 6 septrées.
Suite…
Le registre sous la cote 44 j 4 nous fait découvrir un aveu rendu par Monseigneur le Prince de Condé à Messire Henri de DAILLON, seigneur de CHAMPCHEVRIER, en date du 19 janvier 1673. Est mentionné parmi les multiples biens : le seigneur des Rochettes, alias les BOTHEREAUX, était de foy simple, pour raison dudit lieu, à devoir de 6 setiers, trois boisseaux froment, mesure de Milly, et 5 sols de service, lequel lieu des Rochettes est réuni à notre domaine qui est la métairie des BOTTEREAUX, ainsi nommé à cause du sieur BOTTEREAU.
VIEILLES PIERRES, MAISONS EN TUFFEAUX, CAVES TROGLODYTIQUES A LA ROCHE DE MILLY
la ROCHE DESSART ou le PIGEONNIER
Dans le registre sous la cote 44 J 6, le chapitre neuf contient des aveux et fois-hommages de maisons et domaines appelés ROCHES DESSART, situés aux ROCHES et ses environs, tenus à foi et hommage lige, 15 jours de garde et 10 livres d’aide à MILLY.
Ces objets font à présent partie de la métairie du PIGEONNIER réunie depuis longtemps à la châtellenie de MILLY.
- En 1280, bail à rente de Jean DESSART, de la seigneurie de la ROCHE des ESSARTS ses appartenances et dépendances, à Guillaume de CHANGE.
- En 1364, un aveu a été rendu à Messire Hardouin de Maillé par Michel de BOURNEUF.
- En janvier 1376, on découvre toujours dans le registre 44 J 25, un acquêt fait par Pierre de PALASTRE de Georges DESCHALLE, de 7 livres de rentes due par les hoirs HUBERT, sur le domaine de la ROCHE des ESSARTS, et autres au fief de Millé.
- Le 13 septembre 1437, Denis MENARD a rendu un aveu à Messire Gilles de MAILLé, seigneur de Millé, à savoir:
Un hébergement et appartenances, courtils, terres, vignes aux ROCHES DESSART
Huit quartiers de bois appelé le clos Poitou à la rue DESSART
Trois quartiers de terre au Guignier des ROCHES
Un quartier de terre au Puy DESSART
Douze quartiers de terre et bois à REYNOUART
Deux quartiers de terre à l’Ormeau de MOUSSART
Un quartier de terre à LIZE
Un quartier de bois à la Gohardière
Trois quartiers de bois au pas de la Chartée
Une pièce de terre au marais de COUESNE
Un hébergement de roche courtil au bourg Potier
Un quartier de terre à Lizé
Suivent les cens à lui dus à cause de son fiefJeanne la QUINTAISSE 4 livres pour l’issue de son hôtel aux ROCHES
Ladite Jeanne 2 livres pour ½ quartier de terre au Puy DESSART
Etienne LEFAUCHEUX et sa frêche : 1 mine de froment mesure de Millé et 6 livres de cens sur 3 quartiers de terre au Puy DESSART, joignant le chemin de MILLY à TREVES
Jean LEPELLETIER : 1 mine de seigle, mesure de Millé, 3 livres de cens pour 2 pièces de terre au Vaudavy
Le tout à foy et hommage lige, 15 jours de garde et 10 livres
- Le 24 septembre 1438, un aveu est rendu par Messire Jean ESNAULT, à Gilles de MAILLE, seigneur de MIllé, pour un hébergement aux ROCHES DESSART, et 6 quartiers de bois à REGNOUARD ; tenu à foy et hommage simple pour 2 livres de service.
- Le 10 décembre 1444, une déclaration de Jean ESNAULT, Etienne FAUCHEUX et Jean LANGUSTIN, pour divers biens, notamment un hébergement, caves, jardin et appartenances aux ROCHES DESSART
- Le 23 septembre 1465, un aveu rendu par Hardouin ESNAULT à Gilles de MAILLE, seigneur de BREZE et de MILLE, pour les mêmes raisons que précédemment.
- Le 9 juin 1488, un aveu est rendu par Jean ESNAULT Le Jeune, à Hardouin de MAILLE, seigneur de Brezé et de Millé, pour hébergement, jardin contenant 2 quartiers aux ROCHES, 6 quartiers de terre à REGNOUART, et autres…. Droit de justice foncière ; est tenu à foy hommage simple et 2 livres de service.
- Le 12 février 1504, un aveu est rendu par Jean de la FELONNIERE, à savoir :
Un hébergement, cour, vigne, terre, appelé les ROCHES des ESSARTS…..
Etant à foy et hommage lige, 15 jours de garde et 10 livres d’aide.
-
A savoir, mon hébergement de maison, cour, cave, courtils, vignes, terres et appartenances, le tout en un tenant, sis et appelé LES ROCHES DES ESSARTS, joignant la terre de la veuve feu Jean ROBERT, laquelle est de mon dit hommage, d’autre la vigne de René DOURET et le jardin de ladite veuve, d’un bout la vigne dudit DOURET, d’autre la terre de la métairie de Maître Jean LEBOEUF.
Du dernier février 1504, un aveu rendu à Messire Hardouin de MAILLE par Messire Jean de la FELONNIERE, Signé de la FELONNIERE - Le 28 décembre 1508, Jean ESNAULT L’AINE a fait foy et hommage simple pour une petite maison et 2 quartiers de terre aux ROCHES DESSART
- Le 8 juin 1535, aveu rendu par Maître Jacques BOUCHEREAU. Signé BOUCHEREAU, GRIGNON et SAILLARD.
- Le 7 septembre 1549, une sentence est rendue au profit du seigneur de Milly contre Maître Antoine LEBOEUF, par laquelle ledit LEBOEUF est condamné à payer chacun an à la recette de Milly, au jour de la St Michel, six septiers, trois boisseaux froment, mesure de Milly, et cinq sols le tout de rente.
- Le 22 septembre 1564, adjudication faite à Jean DAVID, c’est, à savoir, les plantes de vignes nouvelles, y compris les vignages et rentes dudit fief, qui se payent le jour des vendanges, l’adjudication faite pour douze livres.
- Le 19 janvier 1673, un aveu rendu par Monseigneur le Prince de Condé à Messire Henri de DAILLON, seigneur de CHAMPCHEVRIER. Est mentionné parmi les multiples biens :
La métairie des ROCHES appelée le PIGEONNIER, pour y avoir de tout temps un colombier à présent parti en ruines, ladite métairie consistant en logement, cours et basses-cours, jardins et terres labourables contenant, sans y comprendre ce qui est dans les enclos environ trois septrées de terre, joignant vers l’orient le chemin des Roches, à aller à SAUGRE, d’autre côté vers l’occident, les terres des héritiers Jean GAUDICHEAU, d’un bout vers le nord, les murailles des grands enclos dans lesquelles il y aussi des terres dépendantes de ladite métairie, vers midi, le chenevreau et terres de Jean GUERIN.