BOIS-GILBERT, ANCIENNE TERRE SEIGNEURIALE ET SA CHAPELLE SAINT-LEZIN

 

Voici ce que nous apprend Célestin PORT, historien, archiviste, sur BOIS-GILBERT :

Le village de BOIS-GILLEBERT en 1629, dans l’ancienne paroisse de BESSE.

 

L’ancienne seigneurie du Bois-Gilbert dépendait de la châtellenie de POCE. Elle avait, sur ce fief contigu de celui de Bessé, droit de basse justice.

Le manoir seigneurial, saisi comme bien national au seigneur MABILLE de la PAUMELIERE, émigré, compris sur la liste générale des émigrés, fut vendu le 4 messidor an IV (juin 1796), à Catherine et Mélanie MABILLE PAUMELIERE, demeurant à Angers, rue des Volontaires., pour un montant de 35 919 livres 11 sols, comprenant la maison du lieu de Bois-Gilbert avec ses appartenances et dépendances, tant en ladite commune de Bessé, qu’en celle de Gennes, des Rosiers et Saulgé l’Hôpital

C’est alors une maison servant de logement au fermier, composé par bas de trois chambres à cheminée, un petit cabinet, trois autres chambres à cheminée au-dessus, un grenier sur l tout couvert d’ardoises, cour, puits, toits, granges où il y avait pressoir, cellier, chambre à cheminée, toit aux brebis, écuries, étables aux vaches et aux bœufs.

Cet état des lieux du XVIIIe siècle resta sensiblement le même jusqu’à la fin du XXe siècle.

Mais le document relatif à la vente de Bois-Gilbert le 4 messidor an IV ne mentionne pas la chapelle de Saint-Lézin.

Le Pouillé du diocèse d’Angers, datant de 1648, mentionne la chapelle de Saint-Lézin, fondée en l’église de Saint-Gervais Saint-Protais de Bessé, le Patron étant les héritiers du fondateur et la collation à l’évêque, le revenu étant de 30 livres.

Un document trouvé aux Archives Départementales d’Angers confirme la présentation de la chapelle de Saint-Lézin par Jean LE MASLE, écuyer, seigneur de la Chevrière, paroisse de Morannes, le 16 novembre 1618. Maître Etienne CORDIER, était prêtre d’icelle chapelle.

Les seules traces que nous avons de cette chapelle sont des documents trouvés aux Archives Départementales d’Angers. Mais hélas, nous ignorons l’emplacement de celle-ci…..

Source ADML C 268, 1 Q 529, BIB 5513, E 3129

 

CHRONOLOGIE DES SEIGNEURS DE BOIS-GILBERT

 

• Perrine de la HUNE, Dame de BOIS-GILBERT, fille de Gille de la HUNE, seigneur de la HUNE et de Catherine CLEREAU, Dame de Bois-Gilbert, mariée le 21 juin 1455 à Thibaut du BOIS, seigneur du BOIS, décédé en 1488
  
  
• Ne du BOIS, Dame de Bois-Gilbert, fille de Thibaut du BOIS, seigneur du BOIS, et de Marguerite de COISNON, épouse de Lézin GARNIER, seigneur de la CHAUVINIERE
  
  
• Guillaume du BOIS, seigneur de Bois-Gilbert, né en 1527, fils de François du BOIS, seigneur du Bois et de Catherine QUATREBARBES, Dame MARCON, marié le 5 novembre 1565 à Jeanne de MANDON
  
  
• Jacques du BOIS, seigneur de BOIS-GILBERT, né vers 1570, fils de Guillaume du BOIS et de Jeanne de MANDON

Puis la famille de CAIGNOU, famille ancienne de Normandie

• Jacques de CAIGNOU, fils d’André et de Geneviève le PELLETIER, s’établit en Anjou et laissa un fils, nommé Claude de CAIGNOU, écuyer, sieur de la Fresnaie, marié le 26 février 1607 avec Michelle de CHEVRIER, de laquelle il eut Louise, épouse de Georges MABILE, écuyer, sieur de la PAUMELIERE.
  
  
• Claude MABILE de la PAUMELIERE, né en 1633, fils de Georges MABILLE de la PAUMELIERE et de Louise de CAIGNON, marié à Elisabeth de SCEPEAUX
  
  
• Claude MABILLE de la PAUMELIERE, seigneur de la PAUMELIERE et du BOIS GILBERT, né le 4 juillet 1667, fils du précédent, lieutenant des Dragons, marié le 8 novembre 1689 à LOURESSE-ROCHEMENIER avec Anne de LAUNAY de la MOTHAYE
  

 

 Les archives départementales possèdent un fonds, sous la référence 346 J.

Ce fonds comportant 6 mètres linéaires de documents papier et parchemin, du XIVe au XXe siècle, sur la châtellenie du LAVOUËR et autres fiefs appartenant à la famille MABILLE de la PAUMELIERE, nous donne des renseignements intéressants sur la seigneurie de BOIS GILBERT.

Il a été transmis de propriétaires en propriétaires. La famille MABILLE de la PAUMELIERE a ajouté aux registres de la châtellenie du Lavouër les registres de ses possessions propres, à savoir BOIS-GILBERT, LONGUEVILLE, GATE, l’ETANG DE GENNES et les ROSIERS. Le chartrier est constitué de 58 registres, dont 17 se rapportent au fief de l’Etang de GENNES, et 6 à celui de BOIS-GILBERT, et 4 aux fiefs de LONGUEVILLE et GATE. Ces 27 registres ont été ajoutés à ceux du Lavouër par la famille MABILLE DE LA PAUMELIERE, propriétaires de ces différents fiefs.

Ces titres regroupent des typologies très diverses. La plus importante pour la bonne gestion de la seigneurie sont les titres de propriété, qui détaillent tous les biens appartenant au seigneur. En cas de litige, ce dernier peut avoir recours à ces documents pour prouver qu’un bien lui appartient effectivement. Les titres au soutien de la mouvance sont un complément à cette typologie. Le seigneur accorde des terres à ses sujets, qui doivent en retour obéissance et payer une rente afin de pouvoir jouir de ces terres. Ces relations de féodalité se concrétisent à travers les aveux rendus par les sujets. Ces documents, qui ont également valeur de preuve, permettent au seigneur de savoir ce que chacun possède et doit. Les registres des titres, au soutien de la mouvance, qui regroupent ces aveux, sont donc essentiellement des outils financiers, tout comme les registres de déclarations. Dernier outil pour la bonne perception des revenus, les livres de recettes détaillent les sommes versées au seigneur par ses sujets, alors que le livre de compte indique les recettes mais également les dépenses de la seigneurie. Enfin les registres de la remembrance regroupent toutes les séances d’assises, lieu privilégié de la justice seigneuriale, qui ont traité d’une même affaire ou d’une même personne.

Certains documents qui se trouvent dans les papiers de la famille MABILLE DE LA PAULIERE sont très intéressants. C’est le cas des documents ayant trait à la radiation de la liste des émigrés du nom de Louis Charles Alexandre MABILLE, fusillé le 22 février 1796. Ces documents permettent de comprendre les dangers auxquels étaient exposés les nobles durant la Révolution.

Nous ne pouvons pas décrire tous les documents que nous avons trouvés ; nous avons été contraints de sélectionner ceux qui nous ont paru les plus intéressants.

Mais partons à la découverte de ce que nous avons sélectionné….

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  Parmi les titres de féodalité de BOIS GILBERT, le plus ancien est du 23 novembre 1374. Il s’agit d’un extrait contrat d’acquêt, fait par Monsieur Jean TILSE, prêtre, de Joubert d’EPTIGNE, écuyer, et de Margot la CLAIRELLE, sa femme, de 3 setiers de mouturage, à eux deux, à raison du moulin de SARRE, à la charge de la tenir desdits vendeurs à cause de leur fief de BOIS GILBERT à 3 livres.
  
  SOURCE : AD 49  346 J 360
  
  

Dans le registre ayant la cote 386 J 42, quelques titres de féodalité du fief du BOIS GILBERT en la paroisse de BESSE, commençant en l’année 1437 et finissant en l’année 1598 :

• Le 4 avril, avant Pâques, 1437, une déclaration de Jean VERRIE, pour deux quarte de vigne, au fief du BOIS, de la fresche de 6 boisseaux froment.
  
  
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  Le 4 août 1438, déclaration de Jean de la FUYE, un hébergement et appartenances contenant six quartiers au BOIS-GILBERT, 2 boisselées de terre sur chemin du BOIS GILBERT à BESSE, 2 quartiers de terre et bois derrière ledit BOIS GILBERT, de la fresche de 12 boisseaux froment. Le reste illisible.
  
  
  
  
  
  
  
• Le 4 janvier 1465, un jugement par lequel il est accordé au Sieur Prieur de Saint Macé la main levée de la saisie féodale faite à la requête du procureur de Cour de BOIS GILBERT, du nombre de six boisseaux froment, six setiers, six boisseaux de seigle.
  
  NOTA : on croit que cette rente était due à raison du moulin de SARRE
  .
  
• Le 11 mars 1481, déclaration de Jean DUVAU et de Jean JOURDAN, d’une pièce de terre de 10 boisselées, aux MOLLIERES, à la charge de relever du fief de BOIS GILBERT, à six boisseaux de seigle, et à deux chapons pour toute ladite pièce.
  
  
• 

  

  

  

  

  

  

  

  

  
  Le 13 février 1482, partage de biens immeubles, restés après le décès de Jean de la TOUCHE, et de Jeanne, sa femme, par l’évènement duquel ces héritages sont demeurés à puissant mari de Macée de la TOUCHE
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Le 10 avril 1481, saisie féodale à la requête de noble homme Lézin GARNIER, sur Jean MERCERON, faute de paiement des arrérages de 3 boisseaux froment et 4 deniers, dus à raison du moulin de SARRE.
  
  
• Le 27 février 1488, déclaration d’André et Jean HERMENICO d’une pièce de terre de 30 boisselées aux MOLLIERES, une pièce de terre de 10 boisselées audit lieu, une pièce de terre, bois et friche contenant 2 quartiers aux ROBINIERES, est dû 18 boisseaux de seigle, 2 chapons et 4 deniers.
  
  
• Le 27 mars 1489, bail à rente consenti par Pierre LEPELLETIER à François CAILLEAU, des trois quarts par indivis d’une pièce de terre de 6 boisselées aux MOLLIERES, à la charge de relever de BOIS GILBERT, de 4 boisseaux froment et 1 chapon, et de payer au bailleur 4 boisseaux de seigle.
  
  
• Le 6 janvier 1507, bail à rente consenti par Jean de la TOUSCHE, à Jean GUERINEAU, de deux quartiers de terre et bois sis au BOIS GILBERT, à la charge de relever du fief de BOIS GILBERT, et de payer au seigneur de la ROCHE FROISSARD, 7 deniers, lequel est tenu par ce moyen d’acquitter son devoir.
  
  
• Le 8 septembre 1519, acquêt fait par noble homme Briand de VILLEPROUVEE, écuyer, seigneur du BOIS GILBERT, de Mathurin DUVAU, de deux boisselées de terre sises au fief du BOIS. Tenues du fief de BOIS GILBERT, à un boisseau froment et un boisseau au curé de Saint Eusèbe de GENNES.
  
  
• Le 18 août 1524, déclaration de Mathurin DUVAU, un quartier de vigne sis au lieu nommé le fief du BOIS, de la fresche de deux boisseaux de seigle, la moitié d’une maison, ayreau, jardin et appartenances, le tout contenant 8 boisselées, village du BOIS GILBERT, au devoir de quatre boisseaux froment et 2 deniers, la quatrième partie de deux quartiers de bois, sis au lieu nommé le Bois BRETEAU, de la fresche 1 denier.
  
  
• Le 6 mars 1530, amortissement fait par Guillaume ROULLEAU aux propriétaires de fabrique de BESSE, de la rente de deux boisseaux seigle dont lui iceux fait portion de la rente de 3 boisseaux dus à raison d’héritage sis au lieu nommé CHAMPILLON, à la charge de relever du fief de BOIS GILBERT sans en prendre de devoir.
  
  
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  Le 16 janvier 1541, déclaration d’Hilaire BRIAND, Etienne MERCEREAU, et Brice LAPUISSANTE, une maison, logis, ayreau, jardin, et demi boisselée de terre, au lieu du BOIS GILBERT……
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Le 7 juillet 1541, déclaration de Gervais de la TOUSCHE, mari d’Olive DUVAU, la moitié par indivis d’une chambre de maison, ayreau, jardin et ouche, sis au lieu du BOIS GILBERT, la quatrième partie par indivis d’un quartier au Bois BRETEAU, la quatrième partie par indivis de demi quartron de terre, près la maison seigneuriale de BOIS GILBERT.
  
  
• Le 29 mai 1543, déclaration de Jean de la FUYE, le tiers de 3 boisselées de terre où sont des murailles, près la maison seigneuriale de BOIS GILBERT…..
  
  
• Le 14 mai 1544, déclaration de Jean de la FUYE l’Ainé, 2 chambres de maison au BOIS GILBERT, une chambre d’une autre maison audit lieu,……..
  
  
• Le 11 juin 1549, acquêt fait par Jean COTELLE, de Pierre VILLAIN, 9 boisselées de terre au moulin de l’Airable, à la charge de relever du fief de BOIS GILBERT……
  
  
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  Le 17 août 1568, déclaration de Guillaume et Jacques CHERBONNIER, de Nicolas JAUGUELLAIS, Nicolas et Claude GASNIER, du nommé PELLETIER, de Thomasse RICHOMME, et de Maître Pierre GASNAULT.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Le 17 août 1568, déclaration de Geoffroy MERCEREAU pour une chambre de maison, jardin et cour, au village de BOIS GILBERT. De la fresche de 3 boisseaux froment.
  
  
• Le 3 avril 1571, déclaration de Michelle MARQUIS, veuve de Jean de la FUYE, portion de vieilles murailles et refuges audit lieu du BOIS GILBERT. De la fresche de 3 boisseaux froment et 1 denier.
  
  
• Le 3 avril 1571, déclaration d’Urbain REGNAULT, mari de Jeanne de la FUYE, d’une chambre de main, ayreau devant, au BOIS GILBERT.
  
  
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  Le 27 décembre 1574, acquêt par Fabien SIGOGNE d’Etienne BOTTEREAU
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Le 20 septembre 1593, acquêt fait par Nicolas MERCEREAU de Marguerite MANCEAU, veuve de Pierre JOLIVET, d’une pièce de terre de deux boisselées et demi sise au fief du BOIS GILBERT, à la charge de relever du fief de BOIS GILBERT en la fresche de 5 boisseaux froment, 4 boisseaux de seigle, et 6 deniers.

Dans ce registre 346 J 42, une liste alphabétique des noms des cantons des héritages nous donne de précieux renseignements ; c’est un outil financier qui nous permet d’évaluer l’importance de cette seigneurie.

Une copie de chaque canton est insérée dans ce chapitre. Sur chaque page sont mentionnés les noms des sujets, espèce quantité et situation des héritages, folio et article, devoirs par froment, seigle, avoine, volaille, argent. La période est de 1437 à 1598.

En voici la liste :

 

LA TENUE DES ASSISES SEIGNEURIALES A BOIS-GILBERT…

Un registre, sous la cote 346 J 45, nous informe sur la tenue des assises à BOIS GILBERT, année 1568.

Rappelons que les seigneurs de fief qui ont des vassaux ou sujets relevant de leur fief ont au moins la basse justice qu'on appelle justice foncière quand même ils n'auraient que deux ou trois sujets relevant censivement de leur fief, et qu'ils sont en droit de tenir leurs plaids et assises pour se faire rendre devant leurs officiers d'assises leurs obéissances par leurs sujets, leur faire exhiber leurs titres de propriété, leur faire payer les profits de fief à mutation, et les arrérages des devoirs, services, cens, rentes et amendes de coutume.

 

Les séances d’assises, lieu privilégié de la justice seigneuriale sont regroupées dans des registres de remembrance.

 

Tout seigneur de fief doit donc, au moins durant les périodes où il tient ses plaids ou ses assises de fief, disposer d'un personnel spécialisé ; pour ce faire, il a droit de nommer sans aucune autorisation ni formalité particulière, un juge, appelé en l'occurrence sénéchal, un procureur fiscal, un greffier et un sergent. Le sénéchal d'assises et le procureur fiscal sont le plus souvent des avocats tandis que les notaires font office de greffiers.

Les livres de recettes détaillent les sommes versées au seigneur par ses sujets.

En voici quelques exemples pour la seigneurie de BOIS-GILBERT, dans le registre 346 J 47
Papier de recette de la terre et seigneurie du BOIS GILBERT, pour l’année ci-après des devoirs qui sont annuellement dus à ladite seigneurie du BOIS GILBERT, tant de bled froment, seigle, chapons, poules, poulets, deniers, le tout tant nobles et féodales, et pour les années ci-après. Première année 1677…..

Dans le registre 346 J 56 se trouve un livre de recette des rentes, cens, et autres devoirs, dus chacun an au fief et seigneurie de BOIS GILBERT, tant par froment, seigle, avoine, deniers, de 1714 à 1718.

 

 

Dans le registre 346 J 50, un autre exemple :
En 1730, Fresche de dix boisseaux de seigle, mesure de BRISSAC, et deux poulets, pour raison de certaines terres en trois pièces sises près la Croix du BOIS GILBERT.

Dans le même registre, En 1730, Fresche de vingt sols et un  chapon, pour des demeures et terres situées au BOIS GILBERT, le seigneur dudit lieu en doit seize sols.
Déduit pour le seigneur seize sols.

Un autre livre de recettes, sous la cote 346 J 44 nous donne quelques autres exemples.

 

Papier de recette, des cens, rentes et devoirs, dus chacun an, à la seigneurie du BOIS GILBERT, commençant en l’an 1761. Premièrement, par froment, fresche de onze boisseaux froment, mesure du BOIS GILBERT, pour raison de certaines terres, situées proches ledit lieu de BOIS GILBERT.

Fresche de deux boisseaux froment et deux chapons dues pour raison des moulins de SARRE

Fresche de vingt livres et deux poulets dus par les frescheurs Jean MORAND, sur le moulin de BOIS GILBERT.

Le registre 346 J 319 nous fait découvrir la consistance de la terre du BOIS GILBERT au XVIIIe siècle, sise paroisse de BESSE SUR LOIRE, à trois lieus de SAUMUR, six d’ANGERS, et deux de BEAUFORT, relevant du Comté de TREVES, le tout affermé au nommé BLAIN.

• La maison seigneuriale est très logeable avec un jardin au-devant et une cour, logement pour le fermier, écuries, ouches, et terres, le tut contenant 12 boisselées……

Les héritages ci-dessus rendus pour aveu au comté de TREVES le 11 octobre 1778, à 5 sols de service.

Il dépend encore de la terre du BOIS GILBERT des héritages relevant censivement du prieuré de BESSE, rendus par déclaration le 6 janvier 1778.

Egalement des cens dus à ladite terre du BOIS GILBERT.

Il est à préciser que les rentes féodales sont dues à la mesure du BOIS GILBERT, qui ne vaut que 8 écuelles à la mesure de BRISSAC.

La susdite terre du BOIS GILBERT a droit de prendre et percevoir la moitié des dixmes de toute espèce sur les héritages tant du domaine que du fief du BOIS GILBERT, l’autre moitié appartient à Mr l’Abbé de Saint Maur.

Tous les susdits devoirs et dixmes sont reportés par l’aveu rendu au Comté de TREVES Le 11 octobre 1778.
Plusieurs rentes foncières dues à la terre du BOIS GILBERT à raison d’héritages en ladite paroisse de BESSE sont mentionnées.  Ces rentes sont dues à la mesure de BRISSAC.

 

La récapitulation de tout ce qui forme la terre du BOIS GILBERT se trouve dans le document ci-annexé.

 

 

LE MOULIN DE SARRE

Une liasse, sous la cote 346 J 243 nous fait connaître les fresches de huit boisseaux, de 4 boisseaux seigle, de 2 chapons, moulin de Sarré, les biens sur la paroisse de NOYANT, la fresche des MOLLIERES, au XVIIIe siècle.

Plusieurs titres parlent du moulin de Sarré, de la paroisse de Saint Vétérin, relevant de la seigneurie du BOIS GILBERT

Dans la liasse de la table des fresches du BOIS GILBERT, nous découvrons que la fresche de deux boisseaux froment, mesure de BOIS GILBERT et deux chapons de cens est due par les enfants et héritiers du Sieur Pierre HAMON, pour la raison que la maison du moulin de SARRE, alias le moulin MORINEAU, assis sur le ruisseau de la fontaine d’AVORT, les masses d’y celui moulin où sont les meules, l’une à froment, et l’autre à mouture, sur lesquelles masses portent les deux torillons dudit moulin, étables, pressoir, cour, fontaine et jardin, le tout dans un tenant, contenant environ deux boisselées sur la paroisse de Saint Vétérin de GENNES,, enjoignant vers midi la rive dudit ruisseau, qui fait moudre ledit moulin, lequel dit ruisseau est pour le tout tenu et mouvant directement du Comté de TREVES, avec le surplus dudit moulin, vers septentrion, les terres desdits enfants dudit Sieur HAMON, qui sont dudit fief du BOIS GILBERT, un fossé entre deux, et aboutissant vers orient à la terre de la veuve CHAMPIRE, un fossé entre deux, et vers occident, à l’ouche du seigneur de la GENNEVRAYE, qu’il a acquise de la Demoiselle VERRIER, veuve CARREFOUR, un mur entre deux, et au chemin tendant du moulin Blanc au village de SARRE.

Pour raison de quoi, les enfants dudit Sieur HAMON me doivent chacun an, solidairement et sans division, au terme d’Angevine, deux boisseaux froment, à la mesure dudit fief du BOIS GILBERT et deux chapons de cens, suivant et conformément à ce qui a été réglé entre Madame la Comtesse de TREVES et le seigneur du BOIS GILBERT, par transaction passée devant Maître FOURMONT et son confrère, notaires à ANGERS, le 24 janvier 1777

Dans le document ci-annexé se trouvent les obéissances du seigneur du BOIS-GILBERT à la châtellenie de POCE.

De même que la liste des déclarations relatives au moulin de SARRE.

• Le 23 novembre 1374, extrait contrat d’acquêt, fait par Monsieur Jean TILSE, prêtre, de Joubert d’EPTIGNE, écuyer, et de Margot la CLAIRELLE, sa femme, de 3 setiers de mouturage, à eux deux, à raison du moulin de SARRE, à la charge de la tenir desdits vendeurs à cause de leur fief de BOIS GILBERT à 3 livres.
  
  
• Le 15 juin 1542, déclaration d’Etienne MORINEAU, pour une maison dans laquelle il y a un moulin sis à SARRE, une autre maison servant d’étables et deux petits jardins audit lieu. Fresche de 4 deniers.
  Une pièce de terre de 2 boisselées, avec un rédouet au bout, contenant 2 boisselées audit lieu.  Fresche de 2 boisseaux de froment et 2 chapons.
  
  
• Le 17 août 1578, extrait de la déclaration rendue par Louis GARREAU pour raison de la sixième partie par indivis du moulin et appartenances de SARRE. Fresche de 2 chapons et 4 deniers.

SOURCE : AD 49 346 j 360

Une liasse, sous la cote 346 J 242, nous donne de précieux renseignements sur la mouvance des moulins de SARRE.

Le 24 janvier 1777, un contrat fut passé entre haute et puissante Dame, Agnès OSHIELL, Comtesse de TREVES, veuve de haut et puissant Messire Jean de STAPLETON, et Messire Nicolas MILSCENT, prêtre chanoine du chapitre de Saint Maurille d’Angers, agissant au nom et comme tuteur des enfants mineurs de feu Messire Louis Pierre Claude MABILLE, chevalier seigneur de la PAUMELLIERE, du BOIS GILBERT, de l’ETANG de GENNES, Baron du Lavouër, et de feu Dame Marie Rosalie Victoire de BRISSAC, son épouse,

Ce contrat de transaction entre la Comtesse de TREVES et le seigneur du fief du BOIS GILBERT confirme bien que deux septième de la rente foncière sur les moulins de SARRE étaient dus au seigneur du BOIS GILBERT.

Rappelons que le 21 juillet 1757, le comte de STAPLETON échangea plusieurs biens avec le Séminaire St Charles de BORROMEE ; la rente foncière sur les moulins de SARRE a été consentie au Séminaire St Charles.

 

Un peu de généalogie de la famille MABILLE DE LA PAUMELIERE,
seigneur de la PAUMELIERE, du BOIS GILBERT, de l’ETANG de GENNES…..Afin de mieux comprendre les documents suivants.

 

• Louise de CAIGNOU, épouse de Georges MABILLE, écuyer, sieur de la PAUMELIERE, décédée à GENNES le 16 janvier 1683. Georges MABILLE est décédé le 23 mai 1660 à Saulgé-l'Hôpital, à l'âge d'environ 54 ans, dont :
  
  
• Claude MABILLE, Né le 25 septembre 1633 à Saulgé-l'Hôpital, décédé le 25 août 1674 à Angers, à l'âge de 40 ans, Marié le 3 mai 1666 à Angers, avec Élisabeth de Scépeaux, dont :
  
  
• Claude MABILLE, Né le 4 juillet 1667 à BESSE, décédé le 16 décembre 1727 à Saulgé-l'Hôpital, à l'âge de 60 ans, Marié le 8 novembre 1689 à Louresse-Rochemenier, avec Anne de Launay de La Mothaye (1663 - ap 1731), dont :


• Gabriel-Claude MABILLE de la PAUMELIERE du BOIS GILBERT, fils du précédent, marié avec Félicie-Françoise de LAUNAY Le 13 août 1738, un acte notarié dressé par ROULLEAU, notaire royal résidant à Saint Eusèbe de Gennes, furent présents Dame Félicie-Françoise de LAUNAY, veuve de défunt Messire Gabriel Claude MABILLE, chevalier, seigneur du BOIS GILBERT, mère et tutrice naturelle de Messire Claude Gabriel MABILLE, issu de leur mariage, demeurant paroisse de BESSE, d’une part, et Louis Alexandre MABILLE, chevalier, seigneur de la PAUMELIERE, et Dame Perrine MARQUIS, son épouse, demeurant paroisse de SAULGE L’HOPITAL, d’autre part, Messire Claude MABILLE a laissé plusieurs dettes dont les créanciers veulent être payés, ladite Dame, sa veuve, a par les présentes, vendu et laisse la propriété audit seigneur de la PAUMELIERE et à ladite Dame MARQUIS, son épouse.
  
  SOURCE : AD 49 5 E 55 201


• Louis Alexandre MABILLE, frère de Gabriel-Claude MABILLE, né le 2 août 1690 à BRION, décédé le 1er janvier 1759 à SAULGE L’HOPITAL, Marié le 16 juin 1727 à Louresse-Rochemenier, avec Perrine Marquis (1690 - ), dont :


• Louis Pierre Claude MABILLE, né le 25 août 1732 à ANGERS, décédé le 5 août 1768 à SAIRES, à l’âge de 35 ans. Marié le 31 décembre 1759 à Angers, en la collégiale Saint-Maurille, avec Victoire de Brissac (1733 - 1766), dame du Lavoir, dont :


• Louis Charles MABILLE, Né le 22 août 1764 à Angers, Executé le 23 février 1794 dans cette ville, à l'âge de 29 ans. Marié le 2 août 1785 à Faveraye-Mâchelles, avec Marie Rosalie de Cambourg (1761 - 1843), dont
  
  
• Pauline Mélanie (1788 - 1866)
  
  
• Paul Eugène (1790 - 1859)

 

Le registre 346 J 72 contient un acte notarié en date du 15 mai 1683 ; il s’agit d’un procès-verbal d’estimation de la terre de la PAUMELIERE, abandonnée à Dame Elisabeth de SCEPEAUX, veuve de Claude MABILLE, écuyer, seigneur de la PAUMELIERE, pour ses reprises.

Dans la liasse 346 J 71, une transaction, en date du 14 juin 1702, relative à noble homme René LETELLIER, seigneur de BOIS DAVY, et Dame Elisabeth de SCEPEAUX, son épouse, demeurant au BOIS GILBERT, paroisse de BESSE, d’une part, et Claude MABILLE, chevalier, seigneur de la PAUMELIERE, paroisse de SAULGE L’HOPITAL, fils unique de défunt Messire Claude MABILLE de la PAUMELIERE, 1er mari de ladite Dame de SCEPEAUX.

Un mémoire rédigé le 6 février 1736 nous aide à comprendre l’établissement d’un procès-verbal d’estimation des biens de la famille de la PAUMELIERE, abandonnés à Elisabeth de SCEPEAUX, veuve de Claude MABILLE, seigneur de la PAUMELIERE.

Elisabeth de SCEPEAUX, fille de défunt René de SCEPEAUX, chevalier, seigneur du Chemin de Dame, et de Jacquine GOUEZAULT, a été mariée deux fois, la première avec Claude MABILLE, chevalier, seigneur de la PAUMELIERE, duquel mariage sont issus Claude et Pierre MABILLE, en seconde noce, avec le sieur René LETHELLIER, du Bois DAVY, duquel mariage sont issus trois enfants, à savoir, Renée Elisabeth LETHELLIER, mariée avec le Sieur Denis CHAUVIN, Catherine LETHELLIER, laquelle s’est faite religieuse à FONTEVRAULT, et René LETHELLIER, décédé, mari de Renée LETHELLIER, laquelle demeure mère et tutrice de René LETHELLIER, son fils.

Ladite Dame de SCEPEAUX a eu des biens, tant meubles qu’immeubles, ainsi qu’il paraît par le contrat de son premier mariage avec le Sieur de la PAUMELIERE, en date du 1er mars 1666. Le décès dudit sieur de la PAUMELIERE étant arrivé, ladite Dame de SCEPEAUX, sa veuve, a renoncé à la communauté qui avait été entre eux.

Quelques années ensuite dudit décès, ladite Dame de SCEPEAUX passa dans son second mariage avec ledit Sieur LETHELLIER. Il en fut passé contrat le 8 janvier 1682. Il a été nommé curateur à personnes et biens desdits Claude et Pierre MABILLE, enfants du premier mariage de ladite Dame de SCEPEAUX avec ledit Sieur de la PAUMELIERE, François de RENARD, chevalier, seigneur des ROCHES, lequel, en sa dite qualité des héritiers, sous bénéfice d’inventaire, dudit Sieur de la PAUMELIERE, père desdits mineurs.

Beaucoup de conflits, surtout après le décès d’Elisabeth de SCEPEAUX.
La seigneurie du BOIS GILBERT, avec hommes, sujets et vassaux, a été relaissé au Sieur LETHELLIER et à Dame de SCEPEAUX, malgré la désapprobation du Sieur RENARD, curateur des enfants mineurs, Claude et Pierre MABILLE, sur la sentence.

• Le 9 juillet 1736, une transaction fut établie, entre les héritiers MABILLE DE LA PAUMELIERE, et les héritiers LETHELLIER, petits-enfants et enfants de Dame Elisabeth de SCEPEAUX, suivant contrat du 1er mai 1666, de Messire Claude MABILLE, chevalier, seigneur de la PAUMELIERE, et en seconde noce, de René LETHELLIER
  SOURCE : AD 49  346 J 74.
  
  
  
  
  





• Un contrat de mariage, en date du 27 mai 1689, fut établi entre Claude MABILLE, chevalier, seigneur de la PAUMELIERE, du BOIS-GILBERT, fils unique de défunt Messire Claude MABILLE, vivant, chevalier, seigneur de la PAUMELIERE, et de Dame Elisabeth de SCEPEAUX, mariée en seconde noce avec René LETHELLIER, seigneur de BOIS DAVY, d’une part, et Damoiselle Anne de LAUNAY, fille de défunt Messire Gabriel de LAUNAY, vivant, écuyer, seigneur de la MOTHAYE, et de Dame Anne DUTERTRE, demeurant au château seigneurial de la MOTHAYE, paroisse de BRION.
  
  
  
  
  


• Le 26 avril 1728, abandon par René LETHELLIER, seigneur du BOIS DAVY, de l’usufruit de la terre du BOIS GILBERT, en faveur de Georges MABILLE, écuyer, seigneur du BREIL, fils cadet de Messire Claude MABILLE, écuyer, seigneur de la PAUMELIERE et du BOIS GILBERT, et de Dame Anne de LAUNAY de la MOTHAYE.
  
  
  
  
  
  
  
  





• Le 27 mai 1730 a été établi un procès-verbal de visite du lieu du BOIS GILBERT, suite à la requête de Louis Alexandre MABILLE, chevalier, seigneur de la PAUMELIERE, de BOIS GILBERT….
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  

AVEUX ET OBEISSANCES.

 

• Un document intéressant trouvé dans la liasse sous la cote E 3412 contient un extrait d’un aveu et dénombrement, rendu le 22 novembre 1449, par François de MONTBRON, seigneur du THOUREIL et de RICHEBOURG, à très haut et très excellent Prince, René (Le bon Roi René),
  confesse être son homme de foy lige, à cause et pour raison de son château, terre et vicomté de RICHEBOURG et du TOUREIL, lequel il avoue tenir du Roi René, à cause et au regard de son château et châtellenie de SAUMUR.
  Le seigneur du BOIS GILBERT est mon homme de foy simple à deux sols, six deniers, chacun an, de service, au terme de l’Angevine, à cause de son bois pour mondit château du TOUREIL.


• Le 6 mars 1539, aveu présenté par noble homme Jean de VER, écuyer, Sieur de CUMERE, procureur spécial de noble homme René BREHIER, seigneur des deux parts de la terre, châtellenie et seigneurie de RICHEBOURG et le THOUREIL, donné par la procuration dudit BREHIER, signée et scellée de cire vert en simple queue, passée sous la  XXX royal de BOURGONVEL, nous est apparu devant nous François MIGON, licencié es lois, lieutenant général à SAUMUR, et du ressort pour Monsieur le Sénéchal d’Anjou, a été baillé, assigné audit de VER, par devant nous, de revenir voir lire les assises prochaines et au vendredi d’icelle.
  
  La veuve de feu Mathurin MOUSSOT, les hoirs de feu Benoît LEROY  pour le seigneur du BOIS GILBERT, Noble homme DU BOIS, pour des choses qu’il tient à foy et hommage, qui sont deux quartiers de vigne, deux quartiers de bois, le tout se tenant le lieu appelée les PLANTRES GEORGES,, joignant d’une part la vigne de Messire Pierre JAQUELIN, prêtre, d’autre côté à notre vigne appelée  XXX, d’autre bout appelé BEAUCHENE,  à deux sol et six deniers de service, chacun an, au jour de l’Angevine, à cause de son dit fief pour le châtel du THOUREIL.

SOURCE : AD 49  E 1442

BOIS GILBERT, ancienne terre seigneuriale, relevait essentiellement de la châtellenie de POCE.

 

CHATEAU DE POCE, un peu d’histoire….

 

Un aveu rendu au Roi Charles VIII par Charles de KAYMERCH, seigneur, en raison de la terre de POCE près de SAUMUR, le 27 avril 1487. Cette pièce parchemin, enluminée nous a été communiquée sur autorisation du Directeur des Archives Départementales d’ANGERS.

 

 

 

 

 

 

 

 

La terre de BOIS-GILBERT est mentionnée dans ce document.

En voici le contenu,

De vous, Charles, mon Roy très chrétien, mon souverain seigneur, Je, Charles de KAYMERCH, écuyer, seigneur de KAYH, et de la moitié par indivis du châtel et châtellenie de POCE, confesse être homme de foy lige, et ressort de SAUMUR,  votre château, châtellenie et du fort de SAUMUR,

S’ensuivent les hommages de foy simple et lige, à cause des choses qui tiennent de ma terre de POCE et qui me sont dues…..

ITEM,Gilles de la HUNE, écuyer, est homme de foy et hommage simple, au nom et avec bail de ses enfants et de fau Catherine CLAIRELLE, sa femme, à cause de sa terre de BOIS GILBERT, à devoir féodal chacun an audit POCE le jour de NOEL. 

Charles de Quimerc'h, était le fils de Charles, seigneur de Kerimerc'h († 1485) et de Marguerite, dame de la Roche-Rousse. Il épousa, vers 1465, Jeanne Le Barbu, et eut comme enfants Thibaut († 1503) et Louis.

SOURCE : AD 49 1 J 5170

Dans la même série se trouve une copie du terrie de la châtellenie de POCE, datant de 1789.

Le dépouillement général des titres de la châtellenie de POCE, dressé sur l’aveu rendu au Roy, à cause de son château de SAUMUR, par Louis, Duc de BOURBON, Prince de CONDE, Prince du sang, et Henri Jules de BOURBON, Duc d’Enguin, Prince du sang, le 31 décembre 1681, ladite châtellenie relevant du château de SAUMUR, à foi et hommage lige, et à cinq sols, chacun an, la veille de NOEL, pour raison de multiples biens….

Après le domaine sont décrits les hommages. Celui qui nous intéresse est le BOIS GILBERT.
MABILLE, écuyer, seigneur de la PAUMELLIERE et du BOIS GILBERT, doit foi et hommage simple à cause de sa terre de BOIS GILBERT, et cinq sols de service rendable chacun an, au château de POCE, le jour de NOEL.

Ce terrier nous apprend :

• le 15 février 1510, aveu rendu à POCE par Briand de VILLEPROUVEE, mari de Damoiselle Girarde DU BOIS, de ladite terre, tenue à foi et hommage simple, en justice foncière à 5 sols de service annuel.
  
  
• Le 22 mai 1632, aveu rendu à POCE par Claude CAIGNON, écuyer.
  
  
• Le 14 juin 1670, Sentence de POCE, par laquelle Claude MABILLE de la PAUMELLIERE, écuyer, est condamné à faire foy et hommage simple à POCE, de ladite terre.
  
  
• Le 15 février 1681, foi hommage simple à POCE par Dame Elisabeth de SCEPEAUX, veuve Claude MABILLE, écuyer.
  
  
• Le 10 mai 1683, Aveu rendu à POCE par le curateur de Claude Pierre MABILLE, de ladite terre.
  
  
• Le 10 mai 1683, réception dudit aveu
  
  
• Le 10 juillet 1722, procuration par Messire Claude MABILLE, chevalier, aux fins par son fondé de faire foi et hommage à POCE.
  
  
• Le 9 novembre 1729, procuration par Messire Louis Pierre Claude MABILLE, chevalier, aux fins de faire foi et hommage à POCE pour ladite terre.
  
  
• Le 23 août 1774, foi, hommage simple à POCE, par le curateur du mineur, Messire Louis Pierre Claude MABILLE de la PAUMELLIERE ; justice foncière de cinq sols de service.
  
  
• Le 11 octobre 1778, aveu rendu à POCE par le curateur des mineurs de la PAUMELLIERE.

Le 21 octobre 1644, René de la DUSSERIE, seigneur de POCE, vend au Maréchal Urbain de Maillé BREZE, seigneur de la châtellenie de MILLY le MEUGON, les terres de POCE, PRESLES, MARSON, le VAU de MARSON, et les NOYERS AMENARD pour la somme de cent trente-six mille livres.
Toutes ces terres furent réunies par la suite au Comté de TREVES.

SOURCE AD 49  44 J 10

• Le 23 aout 1774, faction d’hommage faite à la châtellenie de POCE, pour raison de la terre, fief et seigneurie du BOIS GILBERT, en basse justice.
  
  

  Par devant nous, Maurice BIZARD, seigneur du Petit Muret, conseiller du roi, juge en chef des eaux et forêts de la Gruerie du Comté de TREVES, Sénéchal juge ordinaire civil criminel ordinaire, et juge du Comté de TREVES, terres et justices réunies….
  A comparu Messire Nicolas MILSCENT prêtre chanoine de l’église collégiale de Saint Maurille d’Angers, y demeurant, paroisse dudit lieu, lequel au nom et comme curateur aux personnes et biens des enfants mineurs de défunt Messire Louis Pierre Claude MABILLE de la PAUMELIERE, vivant chevalier, seigneur des châtellenies du LAVOUER, pays des Mauges, GASTE, LONGUEVILLE, l’ETANG de GENNES, le BOIS GILBERT et autres lieux, et de Dame Marie Rosalie Victoire de BRISSAC, Demoiselle, a fait jurer à haut et puissant seigneur Messire Jean de STAPLETON, chevalier, Comte de TREVES, seigneur châtelain de CUNAULT, POCE et autres lieux, la foy et hommage simple que lesdits enfants mineurs dudit seigneur MABILLE de la PAUMELIERE, lui doivent au regard de ladite châtellenie de POCE, pour raison de leur terre, fief et seigneurie du BOIS GILBERT, sur la paroisse de BESSE, tenue en simple justice foncière dudit château de POCE, aux offres pour ledit Sieur comparant audit nom de payer, servir et payer chacun an au terme d’Angevine, à la recette ordinaire dudit POCE, cinq sols de service, tels qu’ils sont dus, suivant les anciens hommages et aveux de ladite seigneurie du BOIS GILBERT, gager les rachapts si aucun sont dus, fournir l’aveu de dénombrement de ladite terre dans le temps et coutume.
  A laquelle faction d’hommage nous avons reçu ledit Sieur MILSCENT audit nom, lui en avons décerné acte, après s’être mis en état de vassal, et avons fait pour lesdits enfants mineurs MABILLE de la PAUMELIERE, les serments de fidélité accoutumés et requis, l’avons jugé de ses offres de payer, servir et continuer les cinq sols de service, par lui reconnus et apurer vingt-neuf années d’arrérage échues au terme dernier, gager les rachapts si aucun se trouvant être dus, le condamnons fournir aveu de dénombrement de ladite terre du BOIS GILBERT dans quarante jours suivant la coutume, le renvoyons, sauf tout moyen de blâmer, et réservons pour Monseigneur de cette cour, tous droits seigneuriaux et féodaux, et condamnons ledit MILSCENT, au coût des présentes qu’avons liquidés à treize livres six sols quatre deniers……

SOURCE AD 49  E 3238

 

Puis vint la Révolution, l’abolition des privilèges et des droits féodaux…..

Le manoir seigneurial, saisi comme bien national au seigneur MABILLE de la PAUMELIERE, émigré, compris sur la liste générale des émigrés, fut vendu le 4 messidor an IV (juin 1796), à Catherine et Mélanie MABILLE PAUMELIERE, demeurant à Angers, rue des Volontaires, pour un montant de 35 919 francs 55 centimes, comprenant la maison du lieu de Bois-Gilbert avec ses appartenances et dépendances, tant en ladite commune de Bessé, qu’en celle de Gennes, des Rosiers et Saulgé l’Hôpital.

Un document trouvé dans la liasse 1 Q 529 nous fait connaître dans le détail l’importance de cette seigneurie.

Nous, administrateurs du département du Maine et Loire……

avons, par ces présentes, vendu et délaissé aux citoyennes Catherine et Mélanie MABILLE PAUMELLIERE, demeurant à ANGERS, rue des Volontaires, les domaines nationaux, dont la désignation suit :

• La maison du lieu de BOIS-GILBERT, servant de logement au fermier, en la commune de BESSE, composée par bas, de trois chambres, un petit cabinet, trois autres chambres à cheminée, au-dessus un grenier, sur le tout couvert d’ardoises, cour, puits, toits, grange où il y avait un pressoir, cellier, chambre à cheminée, toits aux brebis, écuries, étables aux vaches et aux bœufs, contenant le tut environ trois boisselées, joignant et aboutissant de toutes parts, aux jardin et ouche dudit lieu de BOIS GILBERT.
  
  
  

  

  
  Plusieurs morceaux de terre dont la description se trouve dans les documents ci-après.
  
  Plusieurs biens sont situés commune de BESSE, d’EUSEBE de GENNES, des ROSIERS, ainsi qu’à SAULGE L’HOPITAL.
  
  Lesdits biens dépendant de MABILLE dit LA PAUMELLIERE, émigré, compris sur la liste générale des émigrés dressé en exécution de l’article 16 de la loi du 28 mars 1793.
  
  Cette vente est faite moyennant la somme de trente-cinq mille neuf cent dix-neuf francs cinquante-cinq centimes.

 

CONCLUSION

Ce secteur est occupé depuis des temps immémoriaux par l’Homme.

 

Les dolmens sont des monuments funéraires de l’époque néolithique entre – 4 500 et – 2 500 ans avant notre ère, restés longtemps invisibles parce que recouverts d’un tumulus. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laure DEODAT, archéologue au CNRS, dans son rapport de prospection diachronique dans le Gennois, consacre un chapitre sur la PAGERIE et le résultat de ses recherches.

Des prospections, à proximité du dolmen de la Pagerie, ont mis en évidence une concentration d’artefacts en silex sur toute la parcelle dont une grande quantité d’éclats associés à des outils et à quelques nuclei, de même que quelques objets paléolithiques. La présence d’une occupation néolithique ne laisse aucun doute sur ce site.

Egalement :

 

 

A la lisière de la forêt de BOIS-GILBERT et du dolmen de la PAGERIE, ce site, situé à 350 m de l’Avort, se trouvait un habitat gallo-romain, localisé à 300 m de l’extrémité ouest de l’agglomération secondaire de GENNES.  C’est donc le site de notre corpus le plus proche du bourg antique.

Le site est constitué d’une concentration de matériel archéologique et notamment d’artefacts gallo-romains, objet façonné par l'homme et découvert à l'occasion de fouilles archéologiques, à savoir TCA associés à des poteries caractéristiques

Malgré le peu d’objets diagnostics, on peut avancer que ce site a été occupé précocement (amphores de Tarraconaise, terra nigra, sigillée précoce de Lezoux), et qu’il perdure sans doute jusqu’au 3e siècle.

 

 

 

Les habitats s’ordonnent souvent en fonction des axes routiers. Le premier soin des Romains victorieux fut de construire de grandes voies de communication.

La voie romaine qui nous intéresse partait de BORDEAUX et se dirigeait sur POITIERS, THOUARS, DOUE LA FONTAINE.

A DOUE, elle se divisait en plusieurs branches qui aboutissaient aux rives de la Loire à SAUMUR, à CHENEHUTTE, à GENNES, aux PONTS DE CE.

Une autre voie parallèle à la Loire et courant sur les sommets des coteaux relaient directement ces divers postes entre eux.

Un grand chemin préhistorique, repris par les Gallo-Romains et survivant en majeure partie, longeait la crête du coteau de la rive gauche de la Loire. Son tracé, à peu près rectiligne est bien visible depuis le THOUREIL, en passant par les monuments majeurs de GENNES et de CHENEHUTTE. Il est environné par une impressionnante série de menhirs, de dolmens.

Cette voie antique se trouvait à proximité du BOIS-GILBERT ; le chemin longeant le dolmen de la Pagerie continuait en direction de Gennes, puis de Saumur, en passant par Chenehutte, site important de l’époque gallo-romaine.

L’étude des documents trouvés aux Archives Départementales d’ANGERS atteste qu’il y avait au Moyen-Age un village du BOIS GILBERT.

Quelques titres de féodalité du fief du BOIS GILBERT, commençant en l’année 1437 et finissant en l’année 1598, mentionnent des maisons, jardins, vieilles murailles, refuges, sis au village du BOIS GILBERT.

Ces vieilles murailles étaient-elles les vestiges d’une maison forte, pour se protéger des possibles invasions anglaises et des excursions des pillards ?

Nous ne pouvons que supposer ; nous n’avons aucune trace dans les archives nous permettant de l’affirmer ; peut-être une prospection archéologique nous en dirait un peu plus ?